Les cofondateurs de Zap Energy, de gauche à droite : le directeur de la technologie Brian A Nelson, le président Benj Conway et le directeur scientifique Uri Shumlak. (Zap Energy Photo)

Les nouvelles: La start-up de la région de Seattle, Zap Energy, se rapproche de la promesse de l’énergie de fusion. La société a annoncé mercredi deux étapes importantes : son nouveau prototype d’appareil a créé du plasma, un gaz surchauffé nécessaire pour générer la fusion, et il a levé 160 millions de dollars de nouveaux fonds avec le soutien de Bill Gates’ Breakthrough Energy Ventures et de deux géants pétroliers.

Zap Energy, qui a des bureaux à Everett et Mukilteo, Washington, a levé un total d’environ 200 millions de dollars depuis son lancement en 2017.

Le défi: La fusion nucléaire – une source d’énergie sans carbone, infinie et plus sûre que la fission par fractionnement d’atomes – est depuis des décennies le Saint Graal du secteur de l’énergie. Le réacteur à fusion ultime est le soleil. Les amateurs, y compris même un collégien, peuvent créer des réactions de fusion.

Mais l’obstacle qui s’est jusqu’à présent révélé insurmontable est la génération d’une fusion soutenue dans un système qui produit plus d’énergie qu’il n’en faut pour fonctionner et capte efficacement l’énergie libérée.

Des entreprises du monde entier s’attaquent à la fusion avec une gamme d’appareils allant de la taille d’une grande boîte à chaussures au gigantesque réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) en France. Zap Energy adopte une technologie plus petite et plus simple qui utilise un pincement en Z stabilisé par flux cisaillé pour créer du plasma. L’approche évite le besoin d’aimants supraconducteurs et de lasers à haute puissance.

La découverte: Zap Energy a créé la semaine dernière du plasma dans le FuZE-Q, son dispositif Z-pinch de quatrième génération. Maintenant, il doit augmenter le courant qui le traverse pour atteindre le « seuil de rentabilité » – le point auquel il génère plus d’énergie qu’il n’en utilise.

L’entreprise estime qu’elle doit produire 650 kA (kiloampères) de courant pour y parvenir. À ce stade, ils ont atteint 500 kA, ce qui représente un progrès significatif. Lorsque l’équipe a fait ses débuts à l’Université de Washington, elle produisait environ 50 kA (un éclair, en comparaison, équivaut à environ 30 kA).

Zap Energy construit une nouvelle banque de supercondensateurs qui sera capable de générer des impulsions d’électricité atteignant 1 000 kA. La construction devrait être terminée d’ici la fin de l’année.

Mais même cet accomplissement ne garantit pas le succès. Le système doit continuer à évoluer, ce qui peut modifier la physique de manière inattendue et modifier le confinement, la compression et la stabilisation du plasma.

Grappe fusionnée : Le nouveau financement de Zap Energy aide à cimenter le nord-ouest du Pacifique en tant que point chaud pour la fusion. En novembre 2021, Helion, basé à Everett, a annoncé un financement de 500 millions de dollars et General Fusion en Colombie-Britannique a levé 130 millions de dollars. Avalanche Energy de Seattle, le nouveau venu de la fusion, a clôturé un tour de table de 5 millions de dollars en mars de cette année.

Au sud, la société californienne TAE Technologies a levé deux tours l’année dernière pour un total estimé à 410 millions de dollars.

Les fondateurs: Zap Energy a été cofondé par les professeurs UW Uri Shumlak et Brian A. Nelson avec une technologie développée en collaboration avec des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory. Le troisième fondateur est l’entrepreneur et investisseur Benj Conway. L’entreprise compte plus de 60 employés.

Les bailleurs de fonds : Le dernier cycle de Zap Energy a été dirigé par Lowercarbon Capital de Chris Sacca avec la participation de nouveaux investisseurs, notamment Breakthrough, Shell Ventures, DCVC et Valor Equity Partners. Les investisseurs existants qui ont également participé incluent Addition, Energy Impact Partners et Chevron Technology Ventures.

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